L’héritage du travail et de l’industrie dans 5 lieux historiques

En matière de travail et d’industrie, le Canada possède une riche histoire de villes bâties par l’industrie qui s’y est établie. Étant un pays riche en ressources naturelles, notre histoire est souvent liée à l’exploration et l’extraction de ces ressources pour le meilleur ou pour le pire. Depuis les parcs à bois jusqu’à la pêche, des usines aux chemins de fer, les ouvriers sont ceux qui ont colonisé notre pays et représentent la pierre angulaire de notre économie. Pour souligner la fête du Travail cette année, nous avons décidé de mettre en lumière cinq lieux patrimoniaux qui témoignent de l’histoire du travail et des lieux de commerce du Canada et des nouvelles contributions qu’ils apportent au sein de leurs communautés.

 

Medalta – Medicine Hat, Alberta

Medicine Hat Alberta doit son existence à l’expansion du Canadien Pacifique à la fin du 19e siècle. Initialement une ville ferroviaire, la découverte de gaz naturel dans la région en 1904 signifiait que Medicine Hat occupait la position idéale pour devenir un centre industriel, en raison du gaz abordable et parce qu’elle avait accès à l’ensemble du Canada grâce aux chemins de fer. La poterie d’argile fait partie des industries qui en ont profité en Alberta. L’industrie de l’argile a donc connu la prospérité grâce aux vastes dépôts d’argile de la rivière Saskatchewan Sud et à la demande nationale constante de matériaux de construction et d’articles ménagers en argile. Ce lieu historique national enseigne aux visiteurs l’histoire de l’usine, ainsi que l’industrie en plein essor de l’argile qui existait au 19e siècle en Alberta. Faisant partie d’un district patrimonial plus vaste, le site de Medalta en tant que tel a mis fin à la production de produits d’argile en 2010.

Medalta, dans le District historique des industries de l’argile, est maintenant un musée industriel et un centre d’art contemporain. Apprenez-en davantage au sujet de ce site ici.

 

La ruée vers l’or au Klondike – Le Territoire Yukon

La Drague-Numéro-Quatre, au Lieu historique national du Canada de la Drague-Numéro-Quatre.

En 1896, on trouva de l’or à Rabbit Creek, un affluent de la rivière Klondike et c’est alors que débuta la ruée vers l’or au Klondike. L’année suivante, l’or arrivait dans l’ouest des États-Unis à bord de bateaux à vapeur et on estime que 100 000 personnes affluèrent dans la région de la ville nouvellement créée de Dawson City. Le boom dans la région immédiate de Dawson dura jusqu’au tournant du 20e siècle, alors que l’exploitation aurifère atteignit son sommet en 1903 avec l’arrivée des méthodes mécanisées. L’héritage laissé par la ruée vers l’or est encore visible au Yukon, alors que les peuplements se sont étendus et que l’exploitation minière demeure une industrie clé, laissant ainsi sa trace sur l’environnement naturel en raison de plus d’un siècle d’extraction. La ruée vers l’or fut alimentée par les extracteurs d’or qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour faire un métier dangereux assorti de la promesse d’aventure.

Cette #Listedevisite nous permet d’explorer l’histoire de la ruée vers l’or au Canada grâce à des sites qui faisaient partie du travail dans les mines et la création de villes dans le grand Nord-Ouest.

 

Vieux-Moulin-en-Pierre – Delta, Ontario

Lieu historique national du Canada Vieux-Moulin-en-Pierre

L’agriculture est une industrie clé dans toutes les régions et, grâce à nos nombreuses variétés de sols et notre accès à l’eau douce, le Canada compte de nombreux centres agricoles. L’est de l’Ontario est une région fertile de la voie maritime du Saint-Laurent qui abrite des colons loyalistes et des pionniers impériaux depuis le 18e siècle.  Construit en 1810, le Vieux-Moulin-En-Pierre qui se trouve à Delta, dans le comté de Leeds, est le plus ancien moulin en pierre encore debout en Ontario. On trouve un moulin à Delta dès 1796, ce qui a encouragé la colonisation agricole dans la région et favorisé la prospérité du village industriel.  Le moulin est fabriqué de maçonnerie de pierre et on considérait qu’il était évolué sur le plan technologique pour son époque. Le moulin aurait procuré des emplois et assuré la subsistance tout au long de l’année, alors qu’il était relié à l’eau grâce aux nombreuses routes commerciales anciennes menant à Québec, à Toronto et aux États-Unis. Le moulin était continuellement en activités entre 1810 et 1949. Le Delta est maintenant devenu un carrefour touristique charmant, alors que le vieux moulin en pierre représente son principal attrait.

Pendant l’été, on y moud le blé patrimonial pour faire de la farine destinée aux visiteurs qui se rendent dans ce lieu historique national.

 

Gulf of Georgia Cannery – Stevenson, Colombie-Britannique

Entouré par trois côtes majeures et comptant un nombre incroyable de sources d’eau douce, l’industrie de la pêche au Canada est indissociable de notre économie et notre patrimoine. Dans les années 1890, la Colombie-Britannique comptait 45 conserveries de poisson, dont plus d’une demi-douzaine étaient situées à Stevenson, BC, un village qu’englobe maintenant le Vancouver métropolitain. Étant le plus gros et le premier producteur de saumon dans la province, la conserverie du détroit de Georgie était qualifiée de « conserverie monstre ». La conserverie impressionnait non seulement par sa taille et sa production, mais elle est liée à une controverse historique de main-d’œuvre multiculturelle qui remonte à ses tout débuts. La plupart des pêcheurs de saumon étaient des Autochtones avant le tournant du 20e siècle, alors que les femmes autochtones constituaient la majeure partie des travailleurs à la conserverie. On comptait également des immigrants en provenance du Japon et de la Chine au sein de la main-d’œuvre, en plus des ouvriers colonisateurs. Alors qu’on ne peut faire abstraction ici de la main-d’œuvre autochtone et immigrante, il reste que l’industrie de la conserve en BC reposait sur un genre de multiculturalisme qu’on n’a peut-être pas vu dans d’autres industries dominées par les colonisateurs à l’époque. La conserverie a poursuivi ses activités de transformation du saumon et du hareng jusqu’en 1979.

Il s’agit maintenant d’un lieu historique national et d’un musée, sans compter qu’on le retrouve parmis nos Lieux Passeports. Apprenez-en davantage à son sujet ici.

 

Le Central BC Railway and Forestry Museum – Prince George, Colombie-Britannique

La foresterie et le bois d’œuvre demeurent une des principales industries au Canada, alors qu’on constate encore l’héritage de ce commerce dans les moulins, les chemins de fer, les camps de bûcherons et les petites municipalités rurales ici et là. Les grandes villes comme Ottawa et Vancouver ont été érigées sur le dos des bûcherons et des menuisiers au 19e siècle, alors que l’industrie représentait une force majeure lors de la construction de nos chemins de fer nationaux. Le bois d’œuvre canadien était utilisé pour construire des navires destinés à l’Angleterre au cours des Guerres napoléoniennes et continuera de faire partie de nos exportations les plus importantes partout sur la planète. Le Central BC Railway and Forestry Museum à Prince George, BC représente un attrait patrimonial et un musée à la fois intéressant, éducatif et amusant dans un vaste environnement comparable à un parc. En explorant les relations entre la forêt et le chemin de fer, on parvient à mieux comprendre la vie dans le centre de la Colombie-Britannique, ainsi que le travail des bûcherons à l’époque et maintenant.

Le musée a participé à la Journée des lieux patrimoniaux de 2020. Apprenez-en davantage en cliquant ici.