Le phare de l’île Seal

Historique :

Le phare de l’île Seal, construit en 1831, est le plus vieux phare en bois de la Nouvelle-Écosse, mais il se détériore rapidement. La structure qui est gérée la Garde côtière canadienne a souffert d’une grande négligence dont témoignent les fuites, les bardeaux pourris et la peinture écaillée. Pourtant, il a un statut patrimonial « reconnu » par le Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine.

Cet état des lieux présente un exemple frappant, malheureusement classique, de l’insuffisance des mesures de protection des édifices à valeur patrimoniale du gouvernement fédéral. À peine 3 % des phares du pays bénéficient d’une véritable protection patrimoniale, et seulement 12 % ont une protection même partielle. Nous faisons piètre figure par rapport aux États-Unis où ce sont 70 % des phares âgés de plus de 50 ans qui bénéficient d’une protection grâce au registre national des lieux historiques.

L’île Seal se trouve à l’extrémité sud-ouest de la Nouvelle-Écosse au niveau du « coude da la baie de Fundy ». Pendant plus de trois siècles, les tempêtes, la brume et les puissantes marées ont mené au naufrage d’au moins 160 navires, ce qui fait de l’île une des zones de navigation les plus dangereuses du Canada atlantique. Érigée à l’insistance des résidents, la grande structure de bois a été bâtie avec de grosses pièces de bois charpentées de 14 mètres de long, et le plancher supportant le fanal a été renforcé de lourdes consoles en bois. Le phare a été automatisé en 1990 et laissé sans personnel.

Un groupe communautaire local et la Nova Scotia Lighthouse Protection Society tiennent à assurer la conservation et l’entretien du phare, mais les politiques du Conseil du Trésor les en empêchent. Par ailleurs, le Musée du phare de l’île Seal à Barrington, sur la partie continentale de la Nouvelle-Écosse, un bâtiment de 11 mètres de haut, est une réplique de la partie supérieure du phare original de l’île Seal. Ironiquement, celui-ci est en excellent état.

Le projet de loi S-220, Loi visant à protéger les phares patrimoniaux, a été adopté en première lecture à la Chambre des communes au début de février. Il veut protéger les phares fédéraux de la démolition, de la vente et de toute modification sans consultation.

Lieu : La baie de Fundy, Nouvelle-Écosse

Palmarès des 10 sites les plus menacés : 2007

Situation actuelle : Menacé

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