Un millénial d’Edmonton tire parti des médias sociaux pour intéresser un public plus large

En grandissant à Mill Woods, une banlieue d’Edmonton qui s’est développée dans les années 1970, Dan Rose ne voyait pas souvent des immeubles historiques.

Quand il a commencé à prendre le bus qui traversait le centre-ville, il en a découvert de merveilleux et c’est alors qu’est née son appréciation du tissu historique de la ville.

Ensuite, il s’est intéressé à l’action citoyenne en faveur de la préservation historique quand il a vu que l’immeuble Buena Vista, ancienne auberge Glenora Bed & Breakfast, était menacé de démolition en 2015.

« Je n’avais jamais pensé que la préservation historique pouvait susciter des passions, jusqu’à ce que je découvre cet immeuble », dit-il. Malheureusement, l’immeuble a été en grande partie démoli en 2016.

Dan Rose a appris à apprécier le patrimoine bâti d’Edmonton en partie en étudiant l’histoire à l’Université de l’Alberta. Après ses études, il a travaillé en communication, se distinguant par ses aptitudes en relations publiques et relations gouvernementales. Il aimait l’action citoyenne et il y excellait.

En 2015, il est cofondateur du mouvement communautaire Heritage Forward! visant à élargir les conversations au sujet du patrimoine bâti à Edmonton. Il était dès lors bien placé pour se joindre à la Commission historique d’Edmonton, un organisme municipal dont il est maintenant le président.

Dan Rose utilise les médias sociaux pour sensibiliser le public à la conservation historique à Edmonton. Il a commencé en diffusant des images d’archives et des articles sur Twitter, puis il est passé sur Instagram – une plateforme axée sur les images.

« Ces deux plateformes ont été extrêmement utiles pour convaincre un public élargi que la conservation historique est importante, dit-il. À moins qu’ils n’aillent souvent au centre-ville, les gens n’ont peut-être pas conscience de toute l’histoire et de tout le patrimoine que nous avons. C’est merveilleux de voir un public beaucoup plus vaste qui est sensible au patrimoine et qui en parle. »

Son contenu à saveur patrimoniale connaît beaucoup de succès sur les médias sociaux. Comptant des centaines de « j’aime » et de « partages », et des milliers d’impressions sur Facebook, il touche en effet un vaste public.

« En rendant l’information accessible et captivante d’une façon qui n’est pas possible avec des livres ou des bulletins d’information, nous pouvons toucher des gens jeunes et actifs, fait-il valoir. Et en ayant davantage de sympathisants, nous pouvons mieux convaincre quand il est temps de sauver un immeuble. »

Dan Rose s’emploie à faire évoluer la conversation sur le patrimoine bâti, de sorte qu’elle relève moins du discours traditionnel fermement ancré dans l’architecture physique et porte davantage sur ce que les lieux historiques représentent pour la population. Il pose des questions comme : « Que pouvons-nous apprendre au sujet de ce lieu? » Ou encore : « Quel sentiment ce lieu évoque-t-il chez vous? »

Rendre le patrimoine bâti et l’histoire accessibles et pertinents, voilà quelle est la clé pour élargir le public, selon lui. Il s’agit de créer du contenu passionnant en utilisant un langage accessible, et de le publier là où les gens le trouveront. Souvent, c’est sur les médias sociaux.

« Je ne dirais pas que nous “gagnons le combat”, dit M. Rose, mais nous amenons graduellement les gens à changer d’avis à propos de la préservation historique. Les influenceurs sur les médias sociaux et les modèles sur Instagram utilisent de magnifiques repères historiques comme décors pour leurs photos. Ils ne savent même pas qu’ils font la promotion du patrimoine. Les gens apprécient inconsciemment ces lieux merveilleux. Les raisons peuvent varier, mais c’est toujours utile. »

Dan Rose a présenté ce concept à la Commission historique d’Edmonton, plaidant pour un bulletin électronique et une mise à jour de l’identité visuelle de la Commission et de son site Web tout en exploitant les médias sociaux pour rendre l’histoire plus accessible.

« Nous sommes branchés sur les amateurs de design, de vélo en libre-service et de vie urbaine, généralement plus jeunes, dit M. Rose. Ils comprennent ce que nous faisons, et nous nous faisons réciproquement écho. Nous travaillons fort pour créer des relations et des points de contact. Nous y avons trouvé un grand essor. »

Bien que M. Rose ait un emploi de jour comme coordonnateur des communications du Conseil du patrimoine d’Edmonton, son travail d’action citoyenne va bien au-delà de 17 heures les jours de semaine. En plus de donner de son temps à la Commission historique d’Edmonton et à Heritage Forward!, il figure souvent dans des blogues et dans les médias, et comme invité dans des balados. Il gère de multiples comptes de médias sociaux, y compris le sien et celui de Boomtown Edmonton – qui présentent tous deux des images et des articles sur les lieux historiques de la ville. Il gère aussi son Instagram et celui du chien de son âme sœur – où il peut donner libre cours à sa passion pour le patrimoine en faisant poser Dot devant les magnifiques lieux historiques d’Edmonton.

« Une façon amusante de rendre l’histoire intéressante est d’y ajouter des chiens, dit-il. Ça met le contenu en valeur et ça attire le regard. Vous jetez un pont entre les amateurs de chiens et les amateurs d’histoire. Ajoutez des chiens, et le tour est joué! Et je ne plaisante qu’à moitié. »

 

Suivez Dan sur les médias sociaux pour savoir tout ce qu’il fait :

Dan Rose

Twitter : @The_Rosbif
Instagram : The_Rosbif

Boomtown Edmonton
Instagram : boomtown_yeg

Dot
Instagram : dot.stagram

 

Photo : Sarah Hoyles.