Laura Saimoto: établir des partenariats et faire connaître le patrimoine canadien japonais

C’est en faisant du bénévolat à l’école de langue japonaise de Vancouver, un lieu historique national, que Laura Saimoto a compris à quel point le grand public connaît peu l’histoire des Canadiens d’origine japonaise.

Entre 1942 et 1949, plus de 22 000 Britanno-Colombiens d’ascendance japonaise ont été internés de manière injustifiée dans divers camps en Colombie-Britannique. À leur retour chez eux, beaucoup ont constaté que leur quartier, leur maison et leurs biens leur avaient été enlevés. C’était le cas des grands-parents de Laura.

Laura est une Canadienne d’origine japonaise de troisième génération vivant à Vancouver. Elle milite avec passion pour faire reconnaître l’histoire des Canadiens d’origine japonaise en Colombie-Britannique et joue un rôle moteur dans les projets de réhabilitation et de commémoration partout dans la province. Elle siège aux conseils d’administration de la Vancouver Heritage Foundation et de la Tashme Historical Society, ainsi qu’au comité de gouvernance de la National Association of Japanese Canadians. Le patrimoine est le domaine qui la passionne, et la création de partenariats est une de ses plus grandes forces.

Laura Saimoto (à gauche) avec sa famille à l’ouverture du East Lillooet Internment Memorial Garden

Laura a fait partie intégrante du développement du projet Highway Legacy Sign en collaboration avec le ministère des Transports de la Colombie-Britannique. En 2017-2018, les panneaux du projet Highway Legacy Sign ont été installés aux emplacements réels des camps d’internement et des camp routiers en Colombie-Britannique pour souligner le 75anniversaire de l’internement. Aujourd’hui, les communautés locales de la Colombie-Britannique s’associent à des survivants et descendants pour construire des jardins japonais commémoratifs sur les sites.

Plus récemment, Laura a participé aux efforts du groupe de citoyens qui voulait protéger la gare de Hope, en Colombie-Britannique. Des militants locaux ont avancé des arguments solides pour sauver la gare vide qui risquait soudainement d’être démolie en 2021. Dans son rôle au sein de la Tashme Historical Society, dont le siège social se trouve dans la vallée voisine de Sunshine, Laura a saisi l’occasion de tisser des liens entre le patrimoine ferroviaire local et les histoires, inconnues du public, de citoyens canadiens d’origine japonaise qui sont passés par la gare de Hope en route vers les camps où ils ont été internés. Cette histoire poignante aide à raconter un événement d’importance nationale et ajoute à la valeur patrimoniale de la gare.

Laura sait bien que l’histoire de l’internement des Canadiens d’origine japonaise en est une que les Canadiens sont encore en train de découvrir. Elle ajoute : « Notre histoire est partout, mais les événements qui la composent n’ont pas encore été racontés. »

Renseignez-vous sur les camps d’internement japonais grâce à cette #ListeDeVisite (en anglais seulement) des Journées des lieux patrimoniaux en cliquand ici.

 

À l’ouverture du East Lillooet Internment Memorial Garden. Laura Saimoto en deuxième position à partir de la droite.