À la rencontre de David Siebert, membre de la Fiducie nationale et lauréat de la bourse Herb Stovel

 

David Siebert participe aux activités de la Fiducie nationale depuis 2019, année où il a reçu la bourse Herb Stovel pour participer à la Conférence de la Fiducie nationale à Winnipeg, au Manitoba. Après avoir reçu son diplôme de l’École d’études autochtones et canadiennes de l’Université Carleton, David a déménagé à Regina, en Saskatchewan, puis à Saint-Albert, en Alberta, pour faire de la recherche à Heritage Saskatchewan.

Nous avons demandé à David de répondre à notre questionnaire de la Fiducie pour en apprendre plus sur ses intérêts en ce qui concerne les lieux patrimoniaux et historiques. Pour en savoir plus sur lui, continuez votre lecture.

 

Les lieux historiques sont importants pour moi parce que…

Pour l’expliquer de façon philosophique, je dirais que j’aime le fait que ces lieux contiennent les histoires des êtres et des choses qui forment le passé. En fait, lorsque je me trouve quelque part et que j’ai ce sentiment d’infinité du temps et de la communauté de l’histoire (la positive comme la négative), c’est d’une sérénité indescriptible. L’église Knox-Metropolitan, située au centre-ville de Regina, garde toujours des marques de la tornade de 1912. C’est comme si des fantômes y étaient encore. À la fin du livre Strangers in the House, l’autrice Candace Savage déclare : « La vérité, c’est qu’on vit dans une maison pleine d’histoires que le passé nous a léguées. Ces histoires sont vivantes. »

 

Un lieu historique qui compte pour moi est…

Il y a de nombreux endroits que j’aime ou qui ont une place spéciale dans mon cœur, notamment une certaine église orthodoxe ukrainienne vacante où j’observe des hirondelles qui y font leur nid. Tout compte fait, la vraie réponse à cette question serait le musée Diefenbunker, même si le fait d’y avoir travaillé m’a autant réjoui que frustré. J’ai rédigé mon projet universitaire final sur les détachements d’Almonte et de Dunrobin. C’est également l’endroit où j’ai rencontré ma partenaire d’aventures, et plus précisément ma partenaire de vie, Dana.

 

L’endroit que chaque Canadien.ne doit voir au moins une fois dans sa vie, c’est…

Leur propre quartier. Lors des premiers jours de confinement, je marchais beaucoup dans le quartier où j’ai grandi. C’était passionnant de me promener dans le quartier de Confederation Heights (l’Édifice Edward-Drake est l’un de mes bâtiments historiques préférés à Ottawa) jusqu’au quartier de Hunt Club où un petit restaurant avec le style des années 50 a été réutilisé presque tel quel pour en faire un restaurant de shawarma. C’était comme une chasse au trésor sans mauvaises surprises. Je me disais : « Aujourd’hui, allons voir où se rend ce ruisseau en nous promenant sur ces anciennes voies ferrées. Puis demain, allons découvrir le quartier d’après-guerre aux énormes haies. »

L’Édifice Edward-Drake, Ottawa (Ont.), 2020

Cet article d’Atlas Obscura est paru à peu près au même moment, et il explique très bien cette idée (en anglais seulement) : How to Dig Into the History of Your City, Town, or Neighborhood

 

Si j’étais un endroit historique, mon style d’architecture évoquerait…

Probablement les arts et l’artisanat, parce que j’ai un penchant pour le modernisme, même si j’ai grandi à Ottawa. En fait, en y réfléchissant bien, j’ai appris ce qu’était le « patrimoine » quand j’ai vécu à Kitchener, en Ontario, alors peut-être que le style vernaculaire de Berlin, un style de maison de la classe ouvrière de cette région, serait la meilleure réponse à la question.

 

Ma vision d’un « patrimoine » est…

Cela a changé à mesure que j’en apprenais sur les autres définitions du patrimoine, c’est-à-dire celles qui s’éloignent des patrimoines bâtis par les humains et faits pour eux. Je pense que quoi qu’il en soit, le patrimoine doit être ancré dans une communauté.