8 sites historiques pour pique-niquer devant une vue à couper le souffle

Le soleil de la ville vous déprime ? Prenez une pause de la jungle de béton sur l’un de ces sites de pique-nique historique. Savourez vos croustilles au fromage en toute tranquillité, sachant vous grignotez là ou le passé à laissé des traces. Connaître l’histoire de notre environnement nous permet de mieux l’apprécier. Ces histoires doivent rester vivantes pour préserver le futur de ces sites.

1. Les chutes Thompson / Golden, Colombie-Britannique

Attrapez un bâton de marche et faites l’ascension des chutes Thompson, une activité qui fait partie de la Randonnée des chutes Thompson le long de la rivière Blaeberry. Les chutes sont nommées en hommage à David Thompson, un marchand de fourrures, un arpenteur et un cartographe canadien né en 1770. Thompson est reconnu pour ses talents de navigateur. Il a parcouru 90 000 kilomètres à travers l’Amérique du Nord et a cartographié 4,9 millions de kilomètres carrés de terres, y compris celles autour des chutes Thompson. Le col Howse qui était utilisé par Thompson et la Compagnie du Nord-Ouest comme voie de commerce entre Rocky Mountain House et Columbia Valley jusqu’en 1810 se trouve tout près.

Les contributions de Thompson ne sont pas passées inaperçues. Parmi de nombreux autres monuments commémoratifs, un timbre de Postes Canada en 1957 et une référence dans la chanson folklorique classique de Stan Rogers, « Northwest Passage » sont en son honneur.

« And through the night, behind the wheel, the mileage clicking west
I think upon Mackenzie, David Thompson and the rest
Who cracked the mountain ramparts and did show a path for me
To race the roaring Fraser to the sea. »
(Au volant, dans la nuit, le kilométrage qui rugit vers l’Ouest, je pense, à Mackenzie, à David Thompson et aux autres. Eux qui ont percé les remparts de la montagne et qui m’ont montré un chemin pour braver le fleuve jusqu’à la mer).

Apportez : des bottes de randonnée et des barres Nanaimo.

 

2. Le centre historique Kay-Nah-Chi-Wah-Nung / Stratton, Ontario

Kay-Nah-Chi-Wah-Nung, près des Longs Rapids a été habité/utilisé de façon continue pendant plus de 8 000 ans. Les artefacts trouvés à proximité datent de 8 000 à 9 000 ans. On compte notamment des pointes de lance parallèles, des bifaces, des grattoirs et des éclats de pierre provenant de la fabrication d’outils. Ils ont été laissés par les premiers peuples nomades. Des preuves archéologiques laissent croire que ce site a été habité pour la première fois au milieu de la période proeuropéenne, soit il y a 2 000 à 8 000 ans. On sait que certains groupes y auraient travaillé le cuivre d’origine naturelle du lac Supérieur.

Le complexe de Laurel, connu pour sa structure sociale et protocolaire élaborée, habitait la terre il y a 800 à 2000 ans. Ce sont les premiers peuples de la région reconnus pour la construction de monticules funéraires encore visibles aujourd’hui. Ces monticules, construits au-dessus de fosses peu profondes dans lesquelles étaient enterrés les dépouilles d’autrefois, mesurent entre 18 et 24 mètres de diamètre et jusqu’à sept mètres de haut.

Apportez : des baies biologiques et un guide des plantes médicinales (n’y touchez pas : la récolte est interdite).

 

3. L’île Beaubears / Miramichi, Nouveau-Brunswick

Préparez un pique-nique, attrapez une rame et rendez-vous à l’île Boishébert, à l’embouchure des rivières Miramichi du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Plusieurs niveaux composent l’historique du site. En effet, l’île fut jadis utilisée comme lieu de rencontre des Mi’kmaq. Il est tristement célèbre pour être l’un des plus grands camps de réfugiés acadiens de la province lors de la Déportation des Acadiens. Les colons de la Nouvelle-France ont refusé de prêter serment à la Couronne britannique et ont été expulsés dans les années 1750 après les conquêtes militaires britanniques au Canada. De nombreux Acadiens sont morts de faim ou de maladie sur l’île en attendant les secours.

Les décennies qui ont suivi, l’île est devenue un carrefour en tant que centre de construction navale. Ce dernier affirme être le seul chantier de construction navale intact du Canada. Les restes de glissades, les quais et les fondations y sont toujours visibles. L’île représente maintenant deux emplacements historiques du Canada : le site historique de construction navale de l’île Boishébert et le site historique national de Boishébert.

Apportez : une veste de sauvetage et du Fricot avec une galette blanche acadienne.

 

4. Parc Irlande/ Toronto, Ontario

Évadez-vous de l’agitation de la ville de Toronto en vous baladant sur les rives du lac Ontario. Le parc a officiellement ouvert ses portes à l’été 2007. Il rend hommage aux dizaines de milliers d’immigrants irlandais qui ont fui leur domicile pendant la grande famine. En 1847, plus de 38 000 immigrants irlandais ont débarqué sur le site du parc d’aujourd’hui avec l’espoir de commencer une nouvelle vie dans un pays plein de promesses. Les statues ont été conçues par le célèbre sculpteur Rowan Guillespie et représentent l’arrivée des Irlandais à Toronto. Elles sont le reflet d’un groupe de statues similaire commémorant leur départ à Dublin.

Apportez : des lunettes de soleil et un pâté à la viande irlandais.

 

5. Lieu historique national Cartier-Brébeuf / Québec, Québec

Pour cette activité, prenez des sandwichs et des collations avec vous, car le lieu historique national Cartier-Brébeuf est loin du petit parcours sans histoire. Le site souligne le second voyage de l’explorateur Jacques Cartier de 1535 à 1536. Il pensait alors que le fleuve Saint-Laurent donnait accès à l’Asie par le continent. L’hiver rigoureux de 1535 a fait en sorte que Cartier et ses hommes se sont installés près du village iroquois de Stadacona. Beaucoup y ont attrapé le scorbut et sont morts sur les lieux.

Le parc commémore également la première colonie de missionnaires jésuites au Québec (1625). Notre-Dame-des-Anges est établie près d’un siècle après le voyage de Cartier. Les utilisations du parc sont ensuite variées : la briqueterie à la fin des années 1600, un chantier naval au milieu des années 1800, une scierie vers la fin du siècle et une casse dans les années 1940 et 1950. Dans les années 1980, la ville tenta de construire une longue maison sur le site pour représenter le type d’habitat d’un Iroquois du Saint-Laurent. Cependant, la première tentative fut anéantie par un incendie criminel dès la première année. Une série de fouilles archéologiques et de restructurations se sont ensuite poursuivies jusqu’aux années 2000. Le site a entièrement rouvert en 2010, date du 475e anniversaire du deuxième voyage de Jacques Cartier.

Apportez : des agrumes remplis de vitamine C.

 

6. Le phare de Point Amour / L’Anse-Amour, Labrador

Envie d’un repas avec vue sur un iceberg ? Cap sur le phare de Point Amour : ce genre d’observations n’y est pas anodin. En fait, le détroit de Belle Isle est souvent appelé Iceberg Alley ou « le couloir des icebergs » en raison de la présence de glaces millénaires provenant du Groenland au printemps.

Le phare a été construit au cours des années 1850, une période où de plus en plus de navires transatlantiques européens étaient menacés par les écoulements glaciaires et les forts courants. Le phare de Point Amour fait partie des quatre stations alors construites dans le golfe du Saint-Laurent et le détroit de Belle Isle afin de guider les navires en toute sécurité. Avant que les communautés ne soient accessibles entre elles par la route, ces phares servaient souvent d’escale pour les voyageurs qui suivaient la côte en traîneau à chiens ou à pied.

Apportez : une couverture pour vous installer avec un fish and brewis.

 

7. Le lac Okanagan du point de vue du sentier Fur Brigade Trail / Peachland, Colombie-Britannique

Oubliez les terrasses sur les toits, aucune vue sur la ville n’égale celle-là. D’abord utilisé comme voie pour la chasse et le commerce, le sentier Hudson’s Bay Brigade Trail était un élément essentiel des premiers développements de la Colombie-Britannique. Il a été terminé en 1849 avec l’aide et les conseils des Premières nations. Le sentier était l’un des deux trajets empruntés par les commerçants de fourrures de la Compagnie de la Baie d’Hudson pour transporter des biens et des provisions entre la côte et le centre du territoire. C’était aussi une partie du chemin emprunté par « Hudson’s Bay Express, », un envoi annuel de livres et de bénéfices au siège de la Compagnie.

En 1858, les premiers wagons (huit au total) ont transporté des fournitures aux postes de traite et ont atteint le lac Okanagan par le sentier Brigade Trail. Pendant les années 1860, à la suite de la ruée vers l’or de Cariboo, les sentiers de cette région ont connu un essor en termes de trafic. En effet, les travailleurs empruntaient ce chemin pour migrer vers les mines. Ce n’est qu’en 1898 que le premier bureau de poste portant le cachet postal de la ville de Peachland a ouvert et que le développement urbain débutait officiellement.

Apportez : une pêche, ça va de soi !

 

8. Le parc national Wood Buffalo / Fort Smith, Territoires du Nord-Ouest

La terre qui porte maintenant le nom de parc national Wood Buffalo, désigné en 1983 comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO, n’a pas été habitée par l’homme depuis la fin de la dernière ère glaciaire. Il est situé dans le nord-est de l’Alberta et dans le sud des Territoires du Nord-Ouest. Les preuves archéologiques suggèrent que les peuples autochtones habitaient la terre il y a 8 000 ans.

Surveillez les grues blanches : le parc protège l’unique zone de nidification du dernier troupeau de grues sauvages migratrices au monde. Au début du XXe siècle, l’emplacement des zones de nidification des oiseaux était un mystère. Ce n’est qu’en 1954, lorsqu’un incendie de forêt a amené les gardes forestiers en hélicoptère sur le site, qu’on a vu que les oiseaux nichaient dans le parc national Wood Buffalo.

Après cette découverte, une équipe de défenseurs de l’environnement a effectué plusieurs expéditions taxables dans les profondeurs du terrain de zones humides et a finalement vu les oiseaux de ses propres yeux. L’espèce avait failli s’éteindre en raison de la disparition de son habitat dans les années 1940. On ne comptait qu’une population de 22 oiseaux après un total estimé à 1500 dans les années 1850. Heureusement, en 2018, le nombre d’oiseaux est passé à 505, la plus haute estimation depuis plus de 500 ans.

Apportez : des tartelettes et un guide des oiseaux de l’Amérique du Nord.