8 projets #Chantierdupatrimoine pour aider à propulser une relance écologique

Le secteur du patrimoine demande que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux réservent une place de choix à des projets du patrimoine dans les programmes de relance économique d’après la COVID-19. Comme première étape, la Fiducie nationale et deux douzaines d’organisations partenaires ont envoyé une lettre à des ministres fédéraux, recommandant que 200 millions de dollars en fonds fédéraux pour la relance soient affectés à des projets visant des lieux du patrimoine.

Maintenant, nous lançons un appel général à l’aide pour dresser une liste pancanadienne de projets #Chantierdupatrimoine. Il s’agit ainsi d’étayer notre demande et faire en sorte que les lieux historiques reçoivent l’attention qu’ils méritent dans l’établissement des plans de relance à la suite de la COVID-19. Pourquoi? Nous savons que les projets du patrimoine créent davantage d’emplois écologiques que la nouvelle construction, qu’ils suscitent des investissements privés et qu’ils contribuent à la résilience de la communauté sur le long terme.

Aidez à étoffer le dossier! Signalez des projets prêts à démarrer dans votre collectivité en remplissant ce formulaire ou en envoyant un courriel à ShovelReadyHeritage@nationaltrustcanada.ca. Et puis, parlez-en à des partenaires et à des décideurs! Vous trouverez des détails ici.

Pour vous inspirer, voici huit projets #Chantierdupatrimoine pigés dans notre liste.


 

Photo : Blue Bridge Repertory Theatre

Théâtre Roxy (Victoria, Colombie-Britannique) – Le célèbre théâtre Roxy, inauguré en 1949, est un lieu de spectacle dans le quartier Quadra Village de Victoria. Aujourd’hui, il appartient à l’organisme sans but lucratif Blue Bridge Repertory Theatre, et il a grand besoin de rénovations – depuis la restauration de la façade jusqu’à la mise à niveau des extincteurs automatiques. Ces travaux sont nécessaires pour accroître sa capacité comme atout économique dans ce quartier en plein essor. La sécurité et le confort des spectateurs seront rehaussés, et l’immeuble pourra mieux répondre aux besoins des groupes culturels.

 

Photo : Ryan Ellan

École maternelle de Tashme (Sunshine Valley, Colombie-Britannique) – Tashme était le plus grand camp d’internement de Canadiens d’origine japonaise pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il a servi de 1942 à 1946. Situé à 25 km au sud-est de Hope, Tashme s’étendait sur 1200 acres, et il s’y est trouvé jusqu’à 2644 personnes. À l’automne 2019, le Musée de Tashme, en partenariat avec la Société historique de Tashme, a déplacé l’école à partir du lieu qu’elle occupait depuis 1936 jusqu’à la propriété du Musée de Tashme. Le déménagement répondait à des impératifs de sécurité et d’environnement. Le groupe a besoin de 90 000 $ pour restaurer l’immeuble et y aménager une salle de classe, un centre de ressources et un lieu d’exposition.

 

Hangar 11 (Edmonton, Alberta) – Construit en 1942, le Hangar 11 est l’un des deux hangars restants de l’époque de la Seconde Guerre mondiale, construit à l’origine en partenariat avec la US Air Force à ce que l’on appelait autrefois Blatchford Field (devenu plus tard aéroport municipal), près du centre-ville d’Edmonton. Il fait partie de la route des relais aériens du Nord-Ouest, une série d’aéroports mis sur pied à l’appui du programme de prêt-bail pendant la Seconde Guerre mondiale. L’aérodrome d’Edmonton a servi au déplacement de milliers de bombardiers, d’avions de chasse et d’avions de transport américains d’Edmonton vers l’Alaska et jusqu’en Russie, dans ce qui allait devenir un programme crucial de l’effort de guerre allié. Le Hangar 11 appartient maintenant à la Ville d’Edmonton. Il est en mauvais état, et il continue de se dégrader de mois en mois. Selon les estimations actuelles, les travaux de stabilisation de base s’élèveraient à environ 20 millions de dollars, et une réhabilitation en règle, à près de 80 millions de dollars.

 

Photo : NCTR / CNVR

Pensionnat de Muscowequan (Lestock, Saskatchewan) – Muscowequan, qui a fonctionné de 1889 à 1997, est l’un des derniers pensionnats restant en Saskatchewan, une province qui en comptait plus d’une vingtaine. L’imposant immeuble en brique de trois étages a été érigé en 1931, après que l’immeuble précédent eut été rasé par un incendie. Le pensionnat reste à l’abandon depuis 1997. Il se détériore, et les traces de son sombre passé sont en voie de disparaître. Le pensionnat se trouve aujourd’hui sur le territoire de la Première Nation de Muskowekwan, qui ne dispose pas des moyens financiers pour donner vie à son projet de musée et de site de mémoire dans le cadre du bâtiment réhabilité. La Première Nation a récemment reçu un financement pour barricader les fenêtres, mais cela n’a pas empêché le vandalisme et la détérioration de se poursuivre.

 

Photo : Paul McLeod

Église anglicane St. Thomas (Moose Factory, Ontario) – La localité de Moose Factory est le plus ancien terrain d’entente entre Autochtones et Européens, et ses immeubles patrimoniaux en sont les témoins matériels. L’église anglicane St. Thomas est la plus importante de ces constructions, du point de vue des descendants des Cris et des Européens qui se sont alliés et qui ont construit cette église communautaire en 1864. Pourtant, elle n’a pas été intégrée à l’ensemble d’immeubles associés au poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui ont été désignés lieu historique national en 1957. La Moose River Heritage and Hospitality Association – qui réunit la Première Nation crie de la Moose, le conseil MoCreebec Eeyoud et la Ville de Moosonee – recherche 2 200 000 $ pour restaurer l’église d’ici le 350e anniversaire de la localité, en 2023.

 

Photo : Utcursch

Ancien Odd Fellows Hall (Streetsville/Mississauga, Ontario) – L’ancien Odd Fellows Hall (1875) est un immeuble emblématique au cœur du secteur commercial de Streetsville. Il est inoccupé depuis cinq ans et risque d’être démoli vu son piètre état. Il pourrait au contraire contribuer positivement à l’économie de la rue principale historique de Streetsville. Un investissement de 1 500 000 $ est toutefois nécessaire pour le rendre propice à une nouvelle vocation communautaire et commerciale.

 

Photo : Chris Wiebe

Église Sainte-Marie (Pointe-de-l’Église, Nouvelle-Écosse)  – L’emblématique église Sainte-Marie, construite en 1903-1905 par 1500 bénévoles, est la plus grande église en bois d’Amérique du Nord (et elle est plus haute que la statue de la Liberté!). Elle comporte d’énormes colonnes faites de troncs d’arbre de 70 pieds. Son clocher de 185 pieds (56,4 mètres) est lesté pour résister aux vents violents de la baie de Fundy, par 40 tonnes de pierres et un jeu de cloches de 2 tonnes. Son toit fuit abondamment. Ses fenêtres et son revêtement extérieur ont besoin de réparations d’un coût estimé de 3 millions de dollars. L’Archidiocèse de Halifax-Yarmouth a déclaré que la Société Édifice Sainte-Marie de la Pointe doit réunir ces fonds d’ici septembre 2021, sans quoi l’église sera démolie.

 

Photo : Heritage Foundation of Newfoundland and Labrador

Temple maçonnique (St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador) – Inauguré en 1894, le temple maçonnique de St. John’s est un immeuble grandiose de brique et de pierre. L’intérieur est richement aménagé, et il s’y trouve quatre salles de représentation et un énorme orgue. Aujourd’hui propriété privée de l’entreprise Spirit of Newfoundland Productions, il sert de lieu de spectacles d’arts de la scène. Il faudrait 1 200 000 $ pour procéder à une nécessaire réhabilitation de la structure.