Le questionnaire de la Fiducie : Marion Cumming

On dit que le questionnaire popularisé par Marcel Proust révèle la nature véritable d’une personne. Nous avons demandé à un membre de la Fiducie nationale de répondre à notre version du questionnaire de Proust, pour mieux cerner sa personnalité.

Je vis à : Oak Bay (Colombie-Britannique), sur la rive de la mer des Salish, à côté de Victoria, sur une terre non cédée de Lekwungen.

Je suis membre de la Fiducie nationale depuis : que la foundation Héritage Canada a été fondée au début des années 1970 (et je verse des dons mensuels depuis plus récemment).

Ma conception du « patrimoine » : Au début, c’était l’architecture et les formations terrestres intéressantes et inspirantes. Aujourd’hui, j’inclus ce qui est invisible à l’oeil nu et je ne me limite pas à ce qui pourrait être enterré dans le sol. J’apprécie le patrimoine immatériel et j’accorde une grande importance à l’évolution de l’attachement à des lieux et à des cultures.

Je participle aux activités de la Fiducie nationale parce que : le Canada a besoin d’une voix nationale éloquente pour défendre les structures et les paysages du patrimoine, en même temps que les cultures, comme la culture autochtone avec son patrimoine matériel et immatériel. Il y a une prise de conscience de l’intérêt à conserver et réutiliser des monuments culturels.

Je me soucie des lieux historiques parce que : je tiens aux lieux historiques comme des témoins visibles d’histoires successives, représentant les tendances de l’architecture et de l’esthétique de diverses époques. Nous pouvons être émus aussi bien par une hutte de terre dans les Prairies ou par une cabine au Yukon que par un monument du 17e siècle au Québec. Les sites sacrés multiséculaires de l’île Haida Gwaii (Colombie-Britannique) peuvent être aussi émouvants que les merveilles géologiques de divers parcs nationaux.

Un lieu historique qui m’importe est : le parc national du canyon Agawa, près de Sault Ste. Marie (Ontario), qui émerveille depuis des siècles. Le conseil donné aux visiteurs est révélateur : « soyez charitable envers toute créature vivante dans le parc ».

Le lieu que chaque canadien devrait vois au moins une fois dans sa vie : Sa localité d’origine, des années plus tard. Une personne retournant dans sa localité d’origine pourrait se découvrir un nouvel attachement au lieu, et considerer différemment les premiers habitants de ce territoire, les bâtisseurs qui les ont suivis, les modifications qui y ont été apportées et les récits qui y sont associés. Un ami m’a construit une petite armoire en bois. Il y a gravé ces mots : « Livre d’histoire de cette maison patrimoniale ». J’espère que le Centre d’amitié autochtone de Victoria y ajoutera de nouveaux souvenirs une fois qu’il héritera de cette ancienne demeure familiale.

Photo par Tony Bounsall